Pour un chirurgien-dentiste qui souhaite structurer son exercice sous forme de société, le choix entre une SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée) et une SELAS (Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiée) dépend de plusieurs facteurs, notamment les aspects fiscaux, juridiques et de gouvernance.
-La SELARL est souvent perçue comme une structure plus simple à gérer en comparaison avec la SELAS, notamment en termes de formalités administratives et comptables.
-Le mode de gouvernance est généralement plus direct, avec moins de complexité dans les prises de décisions, particulièrement dans les petites structures (gérance unique ou collégiale).
-Le gérant majoritaire d’une SELARL est affilié au régime des travailleurs non-salariés (TNS) et des bénéfices non commerciaux (BNC°, ce qui signifie que les cotisations sociales sont plus faibles comparativement au régime des assimilés salariés (comme dans une SELAS), bien que les prestations sociales soient légèrement moins avantageuses.
-Cela permet de réduire le coût des charges sociales et d’augmenter la part nette des revenus pour le chirurgien-dentiste.
-La SELARL offre une grande flexibilité en termes de rémunération et de répartition des bénéfices. Le chirurgien-dentiste peut choisir de se rémunérer à travers des salaires ou des dividendes, selon les besoins, tout en bénéficiant d’une imposition sur le revenu pour sa part de bénéfices, ou d’une imposition à l’impôt sur les sociétés pour la société.
-Pour les petites SELARL (sous certains seuils de chiffre d’affaires), il est possible d’opter pour l’impôt sur le revenu plutôt que l’impôt sur les sociétés, une option souvent intéressante pour les débuts d’activité ou bien lorsque le cabinet se trouve en ZRR ou FRR.
-La transmission des parts sociales dans une SELARL est plus encadrée que dans une SELAS, ce qui peut être un avantage pour les chirurgiens-dentistes souhaitant préserver le contrôle de la société en cas de départ ou de succession.
-Le formalisme lié à la cession de parts peut également permettre une meilleure stabilité de l’actionnariat.
La SELAS a aussi ses avantages, comme la flexibilité dans l’organisation et la répartition des pouvoirs, la possibilité d’attribuer des actions à des collaborateurs ou la répartition des dividendes entre actionnaires qui est plus souple. Toutefois, elle implique des charges sociales plus élevées pour les dirigeants assimilés salariés.
Pour un chirurgien-dentiste, la SELARL est la plupart du temps plus avantageuse sur le plan des cotisations sociales et la simplicité de gestion, ce qui en fait un choix attractif. Attention au piège des cotisations sociales sur la distribution de dividendes dans une SELAS, parfois encore recommandée cette option est un piège, n’hésitez pas à nous consulter pour plus de détails.